Le 1 mars 2016
Ankama, une histoire roubaisienne
C’est un beau succès que connaît le groupe roubaisien Ankama. Partant de sa première création avec le jeu vidéo Dofus, Ankama a surfé sur la vague du numérique pour enrichir son savoir-faire et aller toujours plus loin dans ses créations. Début février, la société a plongé au cœur du septième art avec son film d’animation « Dofus – Livre I : Julith ».
Créée en 2001 par Anthony Roux, Emmanuel Darras et Camille Chafer, Ankama est alors une agence de créations web. Les 3 fondateurs flairent alors le virage pris par l’univers du numérique et décident de créer un jeu vidéo. C’est ainsi que Dofus, jeu en ligne multi-joueurs, voit le jour en 2004. Jeu de tactique à l’univers fantastique coloré, Dofus séduit rapidement les joueurs.
Fort de ce succès, le groupe se lance dans le développement d’autres univers tels que Wakfu puis Abraca. Déclinant ces univers sur de nombreux supports, Ankama est aujourd’hui un groupe « transmédia ». En se lançant dans le long-métrage, elle joue désormais dans la cour des jeux vidéo, des bandes dessinées et de l’animation.
Un long-métrage 100% Made in France
Le 3 février, Ankama a lancé son premier long métrage dans les salles. Cinq années de travail ont été nécessaires pour réaliser ce projet. Estimé à 8,3 millions d’euros, le budget mobilisé pour le film a été financé à hauteur de 50% par Ankama.
Des effets sonores en passant par le graphisme, l’animation ou encore le montage, la quasi totalité du film a été imaginée dans les studios roubaisiens. Seuls l’enregistrement des voix et le mixage ont été réalisés par un studio parisien. La musique, quant à elle composée par Guillaume Houzé, a été enregistrée par l’Orchestre National de Lille.
Au cœur de la région
Référence dans le monde de la création numérique, Ankama a pris ses quartiers au sein de l’ancienne usine textile Vanoutryve. Avec un chiffre d’affaires estimé entre 35 et 40 millions d’euros, elle génère aujourd’hui 400 emplois dont une cinquantaine en CDD. De quoi redonner de la vie aux anciens sites industriels.
C’est d’ailleurs l’objectif honorable de la Plaine Images, une pépinière d’entreprises du numérique installée sur l’ancien site Vanoutryve. Sur une surface de 5 hectares, la Plaine Images est une locomotive régionale dans l’univers des industries numériques et créatives. Entièrement consacré au monde audiovisuel et multimédia, le pôle a pour vocation de créer une synergie entre les entreprises et ainsi donner une dimension internationale au savoir-faire de celles-ci.
Comprenant 90 entreprises, 2 écoles et des laboratoires de recherche, le quartier se construit autour d’un écosystème vertueux et innovant. Une « Sillicon Valley » aux briques rouges ? C’est tout le bien qu’on leur souhaite.