Le 29 juillet 2015
Au coeur de Lille2015 – Esperanto
Une ambiance internationale plane sur Lille Grand Palais, où a débuté dimanche le 100ème Congrès Mondial d’Esperanto. Une rencontre historique puisqu’elle marque le retour de l’événement dans le Nord-Pas de Calais ; la première édition était organisée à Boulogne-sur-Mer en 1905.
Ce retour aux sources, on le doit à la passion de Xavier Dewidehem, président du comité d’organisation de Lille2015. Le Tourquennois porte le projet de la candidature lilloise depuis près de 10 ans : « La région est mondialement connue par les espérantophones. Il était inconcevable de ne pas accueillir le 100ème congrès ». C’est aujourd’hui chose faite !
Ce sont ainsi plus de 2 500 congressistes à arpenter les rues de la Capitale des Flandres, depuis Lille Grand Palais, à la découverte du patrimoine lillois. Plus qu’un congrès, c’est une opportunité de se retrouver sans barrière de la langue. « Pendant dix jours, des gens de plus de 80 nationalités différentes vont se parler, échanger et partager des moments forts ». Une mixité qui célèbre les valeurs fondamentales de l’esperanto : paix, solidarité, échange, absence de frontières, égalité…
Pour Xavier Dewidehem, Lille2015 est l’occasion sensibiliser le grand public à la culture espérantine : « la force d’une langue rassembleuse vieille d’un peu plus de 100 ans ». Et si le congrès vise avant tout ses participants, il propose un grand nombre d’ateliers, d’animations et de cours express à destination de la population lilloise. Nous avons assisté à l’un de ces cours.
On a testé l’espéranto !
Pendant une heure, nous nous sommes familiarisé avec une langue qui – comme beaucoup d’entre vous – nous laissait perplexe. Rapidement on se rend compte que l’espéranto offre un avantage incontestable par rapport à l’anglais, le français ou le chinois : sa facilité. Oubliés les subtilités de la grammaire française, les verbes irréguliers de l’anglais ou les multiples déclinaisons de l’allemand… Ici, chaque mot a une base à laquelle s’ajoute de préfixes ou des suffixes uniques, sans exceptions : les noms se terminent par –o, les adjectifs par –a, les adverbes par –e, les infinitif par –i, les pluriels par -j… Les verbes ne varient ni en personne ni en nombre. Les COD se marquent d’un simple –n. Cela permet de progresser rapidement, à l’aide de peu de vocabulaire. « Comme dans un jeu de Lego », plaisante Xavier Dewidehem. Un jeu. On ne pourrait pas mieux dire – d’autant que beaucoup de mots se rapprochent de nos racines latines !
Parolo (parole), Paroloj (paroles), Parola (oral), Parole (oralement), Parolanto (parleur) Paroli (parler)
Pour un francophone, on estime qu’il faut en moyenne 150 heures pour apprendre l’espéranto contre 1 500 heures d’anglais ou 2000 heures d’allemand. Il nous en reste 149 pour pouvoir clamer : « Mi parolas esperanton ! »
Vous aussi participez gratuitement au cours express d’espéranto, le 30 juillet à 15h à Lille Grand Palais.
Lille2015 – Lille Grand Palais
25 juillet – 1er août 2015
Lille Grand Palais