Plongez au cœur d’Euralille avec Oriol Clos, le nouveau directeur de l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille métropole. Cet ancien architecte en chef de la ville de Barcelone a succédé en janvier dernier à Nathan Starkman, qui dirigeait l’agence depuis 2001.
Quels liens entretenez-vous avec Euralille ?
Euralille, c’est mon quartier puisque j’y travaille. Et j’habite tout près, à Saint-Maurice. J’apprécie particulièrement la partie centrale d’Euralille, avec la gare et les tours. C’est le noyau, la partie la plus connue, mais aussi la plus finie. Et je me balade souvent Rue du Faubourg de Roubaix.
Le quartier a été inauguré en 1994.
Quels sont ses principaux atouts architecturaux ?
J’aime l’esprit de continuité que dégage le quartier : on y retrouve la qualité de vie lilloise, avec de beaux espaces verts, naturels, une très bonne circulation piétonne, sans oublier une vraie harmonie entre les différentes hauteurs des bâtiments. Euralille me rappelle qu’un espace n’est jamais isolé, mais toujours à côté d’un autre. En tant qu’architecte, il faut toujours combiner les éléments nouveaux et les parties existantes. C’est ce qu’a parfaitement fait Rem Koolhaas lorsqu’il a créé ce carrefour d’activités qui cohabite pourtant parfaitement avec la partie historique de Lille. En ce sens, Euralille est parfaitement ancré dans le territoire.
Quel est son rôle dans la métropole lilloise ?
Il s’agit d’une porte d’entrée dans celle-ci, avec une vraie accessibilité et un rayonnement vers l’Europe. C’est incontestablement un des points majeurs de la ville. En plus le mélange y est suffisamment riche pour que ce ne soit ni un dortoir ni un simple lieu de passage ou de travail. Il y a vraiment une grande mixité sociale.
Comment développer Euralille dans les années à venir ?
C’est difficile à dire, mais je pense que de nouvelles solutions architecturales peuvent être proposées, notamment au niveau des infrastructures.
Propos recueillis par Matthieu Boisseau