Le 25 novembre 2011
Le pôle Maud développe les emballages de demain
Protéger l’environnement en réduisant la quantité des emballages, c’est l’une des missions du pôle de compétitivité Matériaux & Applications pour une Utilisation Durable (Maud). Implanté au coeur du parc scientifique de la Haute-Borne à Villeneuve d’Ascq, il s’occupe en effet d’un marché économique clé, celui du packaging et de l’emballage. Olivier Varlet, le directeur de Maud, nous en explique le projet phare.
Sur quel projet travaille actuellement le pôle Maud en lien avec le marché de l’emballage ?
Parmi les projets sur la thématique emballage, nous avons le projet Decarte (Développement de carton électronique) qui consiste à imprimer de la RFID (Radio Frequency Identification) sur du carton. Concrètement, nous voulons incorporer une radio étiquette dans le carton d’emballage d’un produit. Le tag, composé d’une antenne et d’une puce, permettra l’identification à distance du produit par des appareils munis de radars.Quels sont les avantages de cette technologie ?
Les emballages ainsi équipés économiseront de la matière, l’information traditionnellement imprimée étant dématérialisée et accessible, par exemple, sur le smartphone d’un consommateur. Réduction à la source de la consommation de matière, respect de l’environnement, diminution des rejets CO2 sont des atouts certains. La RFID présente aussi des avantages logistiques. Il suffira d’un passage de palette sous un portique pour détecter l’ensemble des produits qu’elle contient, sans erreur possible. Chaque UVC (Unité de vente consommateur) sera tracée. Un moyen de cibler un mauvais lot ou de lutter contre la contrefaçon.
Et après le projet Descarte ?
Nous pourrions associer à cette technologie d’autres fonctionnalités pour suivre les variations de température d’un produit par exemple. Ainsi, nous pourrions contrôler le maintien de la chaîne du froid dans chacune des composantes de la chaîne d’approvisionnement. Il s’agit, là encore, d’enjeux liés à la qualité sanitaire des produits pour le consommateur. Reste à voir si les techniques disponibles ou à découvrir permettront de le faire à un coût acceptable.
Ludivine Favrel